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V.O. dans sa version de plus en plus originale

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Le groupe de Boris Gronemberger revient de Chicago, un troisième album sous le bras. Et quelques ambitions quand même.

Il fut un temps où Boris Gronemberger était « l’homme aux 1.000 casquettes ». Pour avoir notamment travaillé avec Françoiz Breut, œuvré sous son nom ou encore animé Raymondo, voire s’être nourri de jazz, de classique et de musique contemporaine. C’est en groupe mais avec son projet le plus épuré et le plus inclassable – ou en tout cas loin de la pop made in Belgium – qu’il remonte sur scène.

« On rapids » est votre troisième album… Vous commencez à regarder dans le rétroviseur ?

Oui, un peu, mais aussi par rapport à tout ce que j’ai pu faire jusqu’à aujourd’hui. Ces dix dernières années… Je suis assez content. J’espère qu’il y en aura d’autres.

Quelle est la petite histoire de ce disque ?

Ça a commencé bêtement par l’envie de composer de nouveaux morceaux, écrire… Musicalement, je voulais aller voir un peu ailleurs. Aller vers quelque chose de plus rock, en tout cas de plus rythmé et direct par rapport aux albums précédents, au deuxième surtout. L’écriture a pris plus ou moins deux ans en raison d’un emploi du temps chargé. Au départ, je me suis trouvé devant une page blanche. Je me suis forcé à m’installer tout seul dans une maison au milieu de nulle part, vraiment face à moi-même.

Pourquoi avoir choisi John McEntire de Tortoise comme producteur ?

C’est quelqu’un avec qui j’avais envie de travailler depuis super longtemps. Je lui ai envoyé une maquette de cinq titres par internet. Il m’a répondu assez rapidement. Après il a fallu mettre tout ça en place. Je voulais vraiment qu’il y ait une touche live sur le disque. Sur les albums précédents, je faisais un peu tout tout seul, or je sais que le groupe a vraiment un potentiel en live et c’est cette énergie-là que j’avais envie de retrouver sur le disque.

Et tout le monde est parti à Chicago !

Quand je leur en ai parlé, ils étaient emballés, sauf que nous nous sommes vite aperçus de la réalité financière ! Mais ce serait sans doute la seule fois dans notre vie où nous pourrions le faire, alors on l’a fait. On a beau entendre que ça va mal, dans l’industrie du disque, qu’il n’y a plus d’argent, en même temps il faut prendre des risques, même si on ne sait pas trop où ça va mener. Faisons-le ! Donc j’ai rentré des demandes de subsides, nous avons réuni de l’argent et nous avons pu partir, après un an environ de préparation.

On a dit de V.O. qu’il proposait une musique un peu élitiste. D’accord ?

C’est quelque chose que je ne comprends pas. J’ai eu l’occasion de jouer devant beaucoup de publics différents, notamment des gens qui ne sont pas familiarisés avec ce genre de musique mais qui l’écoutent attentivement. Et qui sont touchés. Je pense que c’est juste une question d’ouverture.

Castus et V.O. sont les seules « casquettes » qui vous restent ?

Pas tout à fait. Avec l’équipe de Castus, nous avons composé la musique d’une pièce de théâtre produite par le National et intitulée Balistique terminale. Nous avons joué tout le mois de décembre, puis une semaine à Paris. L’idée me plaisait assez : c’est l’occasion de sortir du circuit traditionnel concerts/albums. Ça ouvre beaucoup de portes au niveau de la composition.

Pour vous, ce n’était pas neuf…

J’ai déjà écrit de la musique de spectacles de danse pour une petite compagnie qui s’appelle la Compagnie Dissipée. Je bosse avec eux depuis 99…

Le 17 mai aux Nuits Botanique, Cirque Royal, avec Woodkid.

http://www.myspace.com/voband

La critique du CD

DIDIER STIERS

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