Traduite en live, la musique de Boris Gronemberger se dévoile de nouveaux charmes.
Dour en début d’après-midi, c’est souvent belge. Très belge. Jeudi, le coup d’envoi de la journée était donné par les Liégeois de Roscoe et les Flandriens de Steak Number Eight. Ce vendredi, c’est le boulot de Vegas et des régionaux de l’étape comme The Tangerines (Mons), 18 ans et des poussières, et Hepburn (Baudour), vainqueur du dernier concours Tremplin. C’est aussi la tâche de V.O. Le projet comme d’habitude très soigné de Boris Gronemberger. Le festival de Dour n’est pas le décor le plus approprié à la musique du moustachu et de ses esthètes de comparses mais même si c’est pas la grande foule, V.O. s’en sort très bien.
Accompagné de Cédric Castus (Castus, ex-Raymondo) à la guitare, de Frédéric Renaux (Castus) à la basse, d’Aurélie Muller (The Tellers, ex-Melon Galia, ex-Soy un Caballo, ex-Raymondo) à la clarinette et au vibraphone, de Ludovic Bouteligier (Le Yéti, ex-Major Deluxe) forcément à la trompette et de Frank Baya (Mièle, ex-Françoiz Breut) à la batterie, Gronemberger adapte de manière convaincante sa pop mélancolique et très instrumentale aux conditions, sous chapiteau mais quand même, d’un festival.
On vous recommande encore son troisième album, On rapids, enregistré à Chicago avec John McEntire (Tortoise, The Sea and Cake) et sorti en mars conjointement par Humpty Dumpty et Matamore.
Julien Broquet